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Et si le salut de l’automobile française passait par une relation donneurs d’ordres - sous-traitants gagnant-gagnant ?

C'est officiel depuis mercredi. PSA, qui a divisé par deux sa perte nette l'an passé à 2,3 milliards d'euros, annonce l'arrivée de l'État et du chinois Dongfeng via une augmentation de capital d'un montant global de trois milliards d'euros : tous trois seront actionnaires à hauteur de 14%. « Le partenariat avec Dongfeng est un partenariat inédit qui va nous permettre de jouer les premiers rôles dans la région Asie », a déclaré le directeur financier de PSA. « Il va aussi assurer au groupe une situation financière saine et solide sur le long terme et lui permettre d'investir ». La présentation des résultats 2013 a également été l'occasion de marquer le passage officiel de témoin entre Philippe Varin et Carlos Tavares, qui prendra sa succession à la présidence du directoire le 31 mars et assure depuis ce jeudi la responsabilité des opérations du numéro un automobile français (LeFigaro.fr du 19/02). Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a justifié sur RTL un « investissement avisé et stratégique », et assuré que l'accord implique qu'il n'y aura, en France, aucune « fermeture d'usine » Il promet également « un million de véhicules produits (...) d'ici 2016, des investissements à hauteur de 1,5 milliard d'euros et 75% de la recherche et développement de PSA qui va rester » dans le pays (Challenges.fr du 19/02).

Les difficultés du groupe français contrastent avec la santé éclatante du numéro un mondial. Lequel apporte, au passage, un démenti éclatant à une vision moribonde de l'automobile en France. Toyota a en effet annoncé le recrutement de 500 intérimaires sur son site d'Onnaing, dans le Nord, qui produit des Yaris. L'objectif est de déployer les effectifs pour assurer une production en trois équipes, dont une de nuit. Les effectifs passeront de 3 600 à plus de 4 000 à partir de juin (UsineNouvelle.com du 13/02). Le géant nippon vient d'ailleurs de franchir la barre des six millions de ventes de véhicules essence électriques depuis 1997. En France, elles ont doublé grâce précisément à la Yaris (LaTribune.fr du 13/02)...

Comment, dès lors, expliquer ce décalage ?
Les Echos de mardi publient un point de vue intéressant, signé par André-Yves Portnoff, directeur de l'Observatoire de la révolution de l'intelligence de Futuribles International. Rebondissant à la fois sur l'accouchement pénible du pacte de compétitivité et sur la réorganisation de PSA, il prône un retour à un monde du travail industriel plus humain et moins financier pour sortir de la crise, passant notamment par une relation gagnant-gagnant donneurs d'ordres – sous-traitants... comme chez Toyota !
Morceaux choisis : « PSA trébuche ? On discute finances. Notre déclin industriel s'aggrave ? On court vers l'Etat : comment réduire le coût du travail, la pression fiscale ? L'essentiel est ailleurs : chaque euro dépensé, notamment en frais de personnel, doit fournir dans la durée plus de valeur pour les parties prenantes. Quand Toyota a défié le monde, il n'était qu'un nain montant en un an moins d'autos que Detroit en sept jours. Toyota n'a pas demandé au gouvernement japonais d'alléger ses charges grevées par sa grave crise sociale de 1949. Il a créé le toyotisme, organisation et relation avec les employés mobilisant la créativité de tous. Aujourd'hui, il est numéro un mondial. Son usine d'Onnaing prospère : on peut produire compétitif en France. Surtout si on est japonais (...).
Bercy, Matignon, l'Elysée, le Medef palabrent sur la compétitivité de nos entreprises sans tirer les leçons du cas Alcatel-Lucent, qui dévoile le cancer rongeant notre compétitivité. Mal établi par 100 études, occulté car il met en cause les pratiques de notre autoproclamée élite et le système de (dé)formation qui l'a formatée. Longtemps, Alcatel fut en tête des télécommunications mondiales. En 1995, on met en place un management hyperhiérarchique, 'management par la terreur', selon d'anciens cadres supérieurs. Le groupe amorce son déclin (...). Le mépris pour le personnel a détruit l'extraordinaire capital de compétences. Le mépris pour les concurrents a négligé l'ascension des acteurs nés avec Internet (...). Le mépris pour les consommateurs a conduit à déserter l'électronique grand public, le marché en plus forte croissance (...).
Pour sauver PSA, il ne suffit pas de le renflouer avec des fonds chinois et de l'Etat. Il faut que le groupe renoue avec ce qui fait le succès des entreprises familiales qui se développent malgré la crise : priorité au long terme, management par le sens, respectueux des personnes, politique d'alliances durables. Ces recettes expliquent la réussite sur trente ans de français tel Favi (...). La solidité de l'industrie allemande tient à l'écosystème de fournisseurs tissé dans la durée par les groupes d'outre-Rhin. Le gouvernement veut vraiment enrayer la disparition de notre industrie ? Qu'il réserve ses aides aux entreprises ne courant pas derrière les profits immédiats, donnant des raisons à leur personnel de se mobiliser et n'étranglant pas leurs petits fournisseurs ».

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