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La colère des industriels français

« Les groupes du CAC 40 tournent la page de la crise », clamait vendredi dernier la une des Echos. Leurs profits ont en effet atteint 32 milliards d’euros au premier semestre.
Les deux seuls à avoir enregistré des pertes sont ArcelorMittal et STMicroelectronics.
Portées par la reprise à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, et par une relative stabilisation en zone euro, les entreprises retrouvent confiance, souligne l’article. Les dernières enquêtes de l’Insee témoignent en effet d’une nette amélioration du climat des affaires en août.
Mais cela n’empêche pas les patrons d’être de fort méchante humeur sur le front français. Dans une interview publiée sur le site des Echos le 28 août, le dirigeant de Total, Christophe de Margerie, appelle ainsi le gouvernement « à des décisions courageuses » et « crédibles », critiquant la « résurgence du colbertisme » et le manque de changement dans le pays : « le moment est venu d’accompagner la transformation de nos entreprises industrielles, pour qu’elles créent de la valeur et survivent dans la compétition mondiale ».
Une diatribe pas dénuée d’arrière-pensées. Mercredi 4 septembre, le groupe a en effet acté la fermeture de son site pétrochimique de Carling, en Moselle, qui emploie 210 salariés : M. de Margerie avait ainsi en tête de désamorcer toute polémique politico-médiatique semblable à celle d’il y a trois ans autour de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque (Challenges.fr du 04/09).
Il n’en reste pas moins que sa préoccupation est partagée par de nombreux patrons. Ainsi Pierre Gattaz, le président du MEDEF, a lancé l’une des opérations phares de sa mandature pendant l’Université d’été de l’organisation patronale : France 2020. Objectif affiché : récolter des idées pour faire rebondir l’Hexagone enferré dans la crise depuis 2008 (UsineNouvelle.com du 29/08). Face à la grogne des patrons sur les impôts, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, venu à cette occasion à leur rencontre, a tenté de les rassurer en leur promettant que les prélèvements obligatoires sur les entreprises n’augmenteront pas en 2014 et qu’ils baisseront ensuite. Il leur a également assuré que la baisse du coût du travail allait se poursuivre (Les Echos du 30/08). Ce qui promet d’ailleurs, selon L’Usine Nouvelle de cette semaine, d’être un vrai casse-tête… A l’issue d’une rencontre lundi avec M. Moscovici et le ministre du Budget Bernard Cazeneuve, M. Gattaz a assuré avoir obtenu une concertation sur le coût du travail et la fiscalité des entreprises (UsineNouvelle.com du 02/09). Il y a effectivement urgence : selon le classement sur la compétitivité établi par le Forum économique mondial de Davos, la France, 18ème en 2011, se retrouve à la 23ème position. Dans le détail, elle est pénalisée par son système d'imposition (127ème), la flexibilité de son marché du travail (116ème), son environnement macro-économique (73ème) et sa faible capacité à innover (Challenges.fr du 04/09).
C’est finalement Thibaut de Jaegher qui résume le mieux l’humeur des dirigeants dans l’éditorial de L’Usine Nouvelle de cette semaine : « oui, les patrons français sont en colère (…). On était habitué aux discours larmoyants de certains chefs d’entreprises mais là, l’aigreur semble bien plus profonde et surtout bien plus violente qu'à l'accoutumée. Si la réforme des retraites agit comme LE catalyseur de cette colère, les raisons qui l’alimentent ne sont pas toutes à mettre au passif de l’actuel gouvernement. Les patrons en veulent à Nicolas Sarkozy et à la droite qui, selon eux, n’a eu ni le courage d’abolir les 35 heures, ni l’audace de réduire le coût du travail en instituant la TVA sociale. Ils en veulent aussi à leur administration jugée trop tatillonne et prompte à leur mettre des bâtons dans les roues. Évidemment, ils en veulent aussi à François Hollande et à l’actuel gouvernement qui, selon eux, tient un double discours en matière de compétitivité. D’un côté, l’exécutif assure que le redressement de l’économie est SA priorité, mais de l’autre il ne cesse de créer de nouvelles taxes pour faire face aux dépenses publiques. Et les patrons d’ânonner leurs doléances : les 75%, les cotisations retraite, la taxe carbone, etc., etc. En colère contre le gouvernement, pessimistes pour la France, les patrons n’ont malgré cela pas mauvais moral (…). La plupart d’entre eux "sentent" bien cette fin d’année, surtout ceux qui travaillent majoritairement à l’international. Les pays émergents (qui tiennent encore le choc), les États-Unis (qui semblent avoir réellement pris le chemin de la reprise) et l’Allemagne alimentent cet optimisme. Finalement, il ne manque que peu de choses (une petite baisse du coût du travail par exemple…) pour transformer ces "angry boss" en "happy chief" ! »

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