La production industrielle japonaise a rebondi de 3,7% en janvier sur un mois, après un net repli en novembre et décembre 2015 (Les Echos du 01/03).
« Entreprises : des résultats qui redonnent confiance », titraient en une Les Echos le week-end dernier : « portés par la faiblesse de l'euro, des taux d'intérêt et des matières premières, la plupart des ténors du CAC 40 ont délivré des jolis résultats en 2015. Le secteur automobile a confirmé son rebond. PSA est revenu dans le vert tandis que Renault a vu ses bénéfices s'envoler ».
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) en France au quatrième trimestre 2015 a été revue à la hausse, à 0,3% contre 0,2% annoncés auparavant, a indiqué l'Insee (Challenges.fr du 26/02). Autre bonne nouvelle, selon les chiffres publiés le 24 février par Pôle emploi, le chômage de catégorie A affiche une diminution de 0,8% en janvier. Pour la ministre du Travail Myriam El Khomri, cette baisse confirme « une reprise de l'activité économique ». Mais Pôle emploi note cependant un rebond « inhabituellement fort » du nombre de sorties pour cessation d'inscription pour défaut d'actualisation (UsineNouvelle.com du 25/02).
Autre bon chiffre à modérer : si le taux de chômage a terminé 2015 sur une légère baisse de 0,1 point sur un an, redescendant au 4ème trimestre à 10% de la population active en métropole, le nombre de personnes souhaitant travailler et n'étant pas inclus dans les statistiques est en hausse (Challenges.fr du 03/03).
Dans LesEchos.fr vendredi dernier, Henri Gibier souligne qu' « il n'a décidément pas de chance ce gouvernement, ou du moins son parti s'emploie à faire que toute nouvelle qui pourrait lui redonner un peu d'oxygène dans les sondages soit estompée derrière le tintamarre protestataire. Il y a deux jours l'annonce de la baisse de près de 30 000 personnes dans les chiffres du chômage de janvier, la plus forte depuis le début du quinquennat de François Hollande, est ainsi passée quasiment inaperçue à cause du tollé provoqué par la publication du projet de loi sur le code du travail de Myriam El Khomri. Ce vendredi, c'est la bonne surprise sur la croissance, revue à la hausse de 0,2 à 0,3% pour le dernier trimestre de 2015, qui risque d'être à peine remarquée. Les tirs de missiles de Martine Aubry contre Manuel Valls font beaucoup plus de bruit ! Certes, de même que la statistique sur le chômage de janvier est d'une fiabilité incertaine, celle sur la croissance doit aussi être relativisée. Car le diagnostic d'ensemble de l'Insee sur l'année passée n'est pas révisé : le rythme de progression de l'économie française reste extrêmement lent, à 1,1%. Si la consommation s'avère un peu meilleure que prévu, le point noir reste l'investissement, qui sera encore dans le rouge pour 2015, même si c'est moins qu'en 2014. De quoi nourrir l'étripage interne au PS sur le degré de conditionnalité que devraient recevoir les aides du pacte de compétitivité, un des principaux angles d'attaque de la missive Aubry ».
De leur côté, les patrons de l'industrie, eux, se montrent très satisfaits de l'avant-projet de loi Travail, relate UsineNouvelle.com : « les réformes les plus appréciées : la priorité donnée aux accords d'entreprise, la souplesse apportée aux heures supplémentaires, la sécurisation, pour les employeurs, des licenciements économiques, et le plafonnement des indemnités prudhommales. Tous ont la même crainte : que le texte soit édulcoré et vidé de ses dispositions essentielles, suite aux attaques dont il fait l'objet ».
Face à la fronde grandissante des syndicats, de la gauche de la gauche, des réseaux sociaux et des jeunes, le gouvernement a effectivement décidé lundi de reporter au 24 mars, au lieu du 9, l'examen de la loi en Conseil des ministres et Manuel Valls a indiqué qu'il consulterait séparément l'ensemble des partenaires sociaux. Ce serait un report, pas un recul. LesEchos.fr voient « néanmoins mal le texte sortir intact de la négociation des prochains jours avec les syndicats. De là à finir en réforme" bullshit" à la française, il n'y a qu'un pas ».
« La prime à l'embauche démarre fort », d'après LesEchos.fr du 25 février. Près de 28 000 demandes ont en effet été enregistrées depuis un mois.
Selon le gouvernement qui parle d'un « gros succès », 40 000 ont demandé des informations pour en bénéficier (Les Echos du 03/03).
Emmanuel Macron a confirmé la prolongation du dispositif de suramortissement pour les investissements productifs qui devait prendre fin en avril (Les Echos du 26/02).
La CGPME et la FNSEA ont appelé lundi le gouvernement à ne pas généraliser l'application du compte pénibilité au 1er juillet, comme prévu dans la loi.
Les deux organisations dénoncent l'effet négatif de cette réforme sur leur compétitivité et son caractère « inapplicable ».
Elles demandent « une année blanche » car « il n'en faudra pas plus pour s'apercevoir que le texte ne correspond tout simplement pas à la réalité des petites entreprises » (Les Echos du 01/03).
[widgetkit id=13]