L'actualité de l'industrie en général

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Mais à quoi joue le Medef (suite) ?

« Contreparties au pacte de responsabilité : maigre récolte », titrait vendredi dernier UsineNouvelle.com. Le ministre du Travail François Rebsamen avait beau se réjouir de l'engagement de 33 des 50 plus grosses branches professionnelles sur les contreparties au pacte, le bilan reste extrêmement maigre au regard des 41 milliards d'euros d'allègements, d'après la newsletter.
Non seulement les branches ont plus souvent commencé à évoquer le sujet qu'à négocier véritablement mais, pour celles qui l'ont fait, l'article dénonce la faiblesse des engagements et la frilosité des pistes de réflexion, mais tempère : « entrée réellement en négociation, en revanche : la plasturgie. La partie patronale a communiqué sur une de ses propositions, augmenter le nombre d'apprentis de 30% (...). C'est d'ailleurs la seule bonne nouvelle de ce maigre bilan : beaucoup de branches vont prendre des engagements sur l'apprentissage. En panne depuis 18 mois, il pourrait être relancé (...). Très peu de débats portent sur la formation, rien ne se discute, ou presque, sur l'investissement, l'innovation (...). Partie la première, la métallurgie a choisi de tenir un ambitieux calendrier de négociations toute l'année. Autant de chantiers qui prendront du temps mais montrent une vraie maturité du dialogue social (...). L'industrie est d'ailleurs plutôt bien représentée parmi les bons élèves, où figurent, outre métallurgie, chimie, plasturgie, pharmacie, le caoutchouc, les industries textiles, les télécommunications, les carrières et matériaux, les bureaux d'études techniques ».
Le gouvernement, qui base sa politique de relance sur une collaboration étroite avec le patronat, a donc de quoi s'inquiéter. D'autant plus que dans un document d'une cinquantaine de pages intitulé « Comment relancer la dynamique de création d'emplois en France », le Medef liste une série de mesures qu'il juge nécessaires pour stimuler l'emploi.
Parmi elles, la suppression de deux jours fériés, la possibilité de déroger à la durée légale du travail ou au salaire minimum, et l'autorisation d'ouverture des commerces le soir et le dimanche.
Ces propositions « apparaîtront certainement agressives ou caricaturales à certains, reconnaît le Medef. Ils ont tort. Il s'agit avant tout d'animer un débat (...). Notre conviction est que nous n'avons pas 'tout essayé contre le chômage', nous avons juste essayé ce qui n'a marché nulle part et oublié ce qui a fonctionné partout » (Challenges.fr du 15/09). Néanmoins, « compte-tenu de l'actualité politique de la semaine, le Medef a décidé de reporter d'une semaine sa conférence de presse consacrée à ses propositions », indiquait lundi matin l'organisation patronale dans un communiqué (UsineNouvelle.com du 15/09). Ce qui n'a pas empêché son président d'occuper le lendemain, jour du vote de confiance à l'Assemblée, la une des newsletters à coups de déclarations choc faites au Parisien : « Les mots interdits, les tabous, ça suffit ! » (Challenges.fr), « Notre modèle social a vécu » (LeFigaro.fr et LeMonde.fr), « Manuel Valls doit aller plus vite et plus fort » (LeParisien.fr)...
Si, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a tenté de rassembler sa majorité en critiquant l'inertie des branches professionnelles et les propositions provocantes du Medef, sur le fond, il a néanmoins réaffirmé la politique du gouvernement de soutien aux entreprises, lieux de création de richesses et d'emplois : « oui nous devons être aux côtés de toutes nos entreprises (...). Redresser notre économie passe aussi par un soutien direct à l'industrie. [Mais] je le dis clairement au patronat, il ne doit pas affaiblir par je ne sais quelles provocations le dialogue social ».
Pas de remise en cause de la durée légale du travail, de réduction du SMIC et de suppression des CDI donc.
En revanche, il a confirmé, dans la prochaine loi sur la Croissance, une mesure pour autoriser le travail le dimanche et en soirée dans les zones touristiques et appelé les partenaires à trouver un chemin « qui permette d'avoir un véritable dialogue social dans l'entreprise, en fonction de sa taille, sans entraver leur croissance ». La voie est donc libre pour une négociation sur les seuils sociaux (UsineNouvelle.com du 16/09).

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