Dans une interview donnée à L'Usine Nouvelle, Frédéric Saint-Geours, le président du Groupe des Fédérations Industrielles (GFI), se dit satisfait du pacte de responsabilité annoncé par François Hollande qui, selon lui, « apporte une réponse pour faire redémarrer l'investissement ».
Mais pour Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, ce ne sont pas d'un mais de deux millions d'emplois en cinq ans qu'il faudrait à la France pour « faire baisser drastiquement le chômage ». Une référence à l'objectif de recrutements affiché par le président du Medef, en contrepartie de son souhait d'obtenir une baisse des charges sur les entreprises. « L'équilibre proposé par M. Gattaz n'est pas suffisant », a-t-il déclaré : « 100 milliards contre un million d'emplois, ça fait cher l'emploi » (UsineNouvelle.com du 16/01). Lors de ses vœux mardi aux acteurs de l'entreprise, le président de la République a précisé les contreparties réclamées mais sans lever tous les flous, notamment sur les créations d'emplois. François Hollande est conscient de l'enjeu : « c'est maintenant que tout se joue. Ou la confiance revient et alors la croissance et les embauches repartiront plus vite que prévu. Ou le doute et l'incertitude s'installent et la croissance sera molle » (UsineNouvelle.com du 21/01). Pour en savoir plus, L'Usine Nouvelle de la semaine consacre une enquête de deux pages au pacte et à son accueil par les professionnels.
Les banques européennes s'attendent à distribuer davantage de prêts aux PME dans les six prochains mois, selon une étude du cabinet EY. Seuls les secteurs très exposés aux crédits non remboursés comme la construction et l'immobilier commercial ne devraient pas bénéficier de ce desserrement (Challenges.fr du 17/01).
A lire dans Les Echos de ce jeudi, une chronique du prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz, intitulée « La reprise mondiale est là, mais elle n'a rien de réjouissant ». Il y souligne qu'alors que « la reprise est anémique en Europe [mais] beaucoup plus vigoureuse aux Etats-Unis (...), elle ne profite qu'à une frange infime de la population, déjà la plus riche, et laisse de côté tous les autres ». L'économiste fait en effet valoir qu'une quantité disproportionnée des emplois créés aux USA sont à bas salaires et que le revenu médian des ménages américains reste plus bas qu'il y a 25 ans. Avant de conclure : « avec la poursuite du grand malaise en Europe en 2014 et une reprise américaine qui exclut tout le monde, sauf les plus riches, je figure très certainement aux rangs des lugubres. Des deux côtés de l'Atlantique, les économies de marché ne répondent pas aux besoins de la majorité des citoyens. Combien de temps cela peut-il durer ? ».
L'Usine Nouvelle de cette semaine consacre sa une et son dossier hebdomadaire, exemples à l'appui, au lean manufacturing.
Jean-Claude Volot, vice-président du Medef en charge de l'internationalisation des entreprises et ancien médiateur des relations interentreprises, quitte ses fonctions. Il explique dans une interview publiée lundi sur le site de l'Usine Nouvelle les raisons de son départ qu'il lie à l'entreprise qu'il dirige en parallèle, et les challenges de son successeur. Selon Les Echos de mardi, il s'agit de l'explication officielle car pour le quotidien, « son discours bien trempé, souvent provocateur, aura peut-être aussi trop bousculé certains membres du Medef »...
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