La mécatronique, mot encore mal identifié, reprend ces trois expressions auxquelles on peut raccorder d’autres termes tels que : la mécanique, l’électronique, l’informatique, et bon nombre d’autres...

Aujourd’hui nous pouvons définir la mécatronique comme étant une approche R&D mettant en œuvre parallèlement des compétences technologiques (mécanique, électronique, communicative et informatique...) en vue de concevoir des systèmes, des produits ou des procédés automatiques, hybrides et intelligents.

Un ensemble mécatronique est un système ou sous-système dont le but est de réaliser une fonction principale (ex : ouverture / fermeture de volet roulant) mais aussi étant capable de répondre à quatre fonctions secondaires :

MESURER: capteurs (présence soleil / vent)

PENSER: unité de traitement (analyse, décision)

AGIR : actionneurs (ouverture automatisée)

COMMUNIQUER:interface (dialogue avec l’extérieur)

La mise en oeuvre de projet mécatronique lié à la R&D et aux bureaux d’études (BE) est à la fois une activité composée des nombreux domaines de l’ingénierie et en même temps une nouvelle méthode de création.

En effet, pour de tels projets, la notion de transversabilité entre en jeu, avec des ingénieurs, des chefs de projets et des techniciens d’études non plus spécialistes d’un domaine mais spécialistes de l’ensemble des domaines utiles à cette technologie.

Le projet mécatronique ne divise plus les activités des bureaux d’études en parties distinctes (mécanique, électronique, informatique,...) mais au contraire, les mélange, dans le but d’obtenir un produit qui a été, dès le début pensé dans son ensemble.

Cette nouvelle façon de procéder permet de réduire les coûts d’études en évitant la répétitivité des opérations de conception et ainsi d’accéder directement à l’objectif final.

En contre partie, des compétences « mécatroniciennes » sont indispensables au sein du personnel d’étude pour conduire ces nouveaux projets, complexes et diversifiés. Ces mêmes projets qui peuvent être parfois limités en envergure vu les innombrables possibilités qu’offre la mécatronique.

Les applications industrielles sont nombreuses et variées et répondent de plus en plus à un besoin actuel grandissant. Cela va de la simple domotique à l’hyper technologie. Un élément mécatronique peut être un système à part entière ou un sous-système implanté dans l’ensemble d’un produit. On les retrouve dans des organes clés de l’automobile, de l’électroménager ou de l’aéronautique dans des fonctions de sécurité, de confort, de programmation et de commande à distance. En voici quelques exemples : ABS - ESP pour l’automobile, Domotique pour l’habitat, Commande pour l’aéronautique, Système de déplacement multi-axes pour l’industrie.

Aujourd’hui la mécatronique est un challenge pour les entreprises de sous-traitance comme celles de la vallée de l’Arve. En vue de la concurrence des pays low-cost, cette activité amène de l’air frais à nos entreprises d’usinage mécanique en leur proposant des produits de haute technicité, à forte valeur ajoutée.

Cela impose des obligations matérielles, logistiques, qualité, ... nécessaires à la fabrication de pièces et ensembles complexes. La haute technologie a en effet un coût qui s’appelle la compétence.

Pour aider les entreprises, des instances comme le CTDEC participent au développement des nouvelles technologies en apportant un rôle de conseil, une mise à disposition de matériel (laboratoire de tests, logiciel, ...) et une relation avec les autres pôles de compétitivité et organismes tel que THESAME.

Afin de répondre aux besoins actuels de cette technologie, il existe depuis un an une filière spécialisée dans la mécatronique à l’école d’ingénieurs d’Annecy (Polytech’Savoie). Cette formation s’emploie à former des ingénieurs polyvalents sur l’ensemble des domaines techniques (mécanique, informatique, dimensionnement, instrumentation, conception, automatisme, …).