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En vedette cette semaine : après Chrysler, Fiat s’attaque à Opel et Saab

Le 30 avril, le dépôt de bilan de Chrysler et son placement sous le chapitre 11 de la loi des faillites étaient annoncés. Cette mesure extrême a été décidée après qu’une partie des créanciers de l’industriel eut refusé l’offre du Trésor américain de revoir à la baisse leurs créances. Néanmoins, le constructeur ne devrait rester sous la protection de la loi que 60 jours, ce qui lui laissera le temps de finaliser un accord de partenariat avec Fiat pour assurer sa survie.

En effet, le même jour, Barack Obama en personne a annoncé la conclusion entre Chrysler et Fiat d’un partenariat qui consiste en une prise de participation de 20 % du second dans le premier.  Celle-ci devrait monter à 35 % (puis 51 %), le syndicat de l’automobile, l’UAW détenant 55 % du capital sous la forme d’un nouveau fonds assurant la couverture santé des retraités de Chrysler (situation inédite et délicate sur laquelle se penche UsineNouvelle.com du 30/04) et les gouvernements américain et canadien respectivement 8 et 2 %. Ces derniers ont également alloué 10,5 milliards de dollars pour soutenir la restructuration (Challenges.fr du 04/05). Le constructeur, qui va supprimer 800 concessionnaires (UsineNouvelle.com du 13/05), a annoncé qu’il mettrait toutes ses usines américaines à l’arrêt durant le temps de la procédure mais ne prévoyait pas de licenciements supplémentaires. Certains sous-traitants seront ébranlés par le passage sous la loi des faillites, le paiement des factures fournisseurs n’étant pas une créance prioritaire. L’actuel PDG a annoncé qu’il quitterait l’entreprise à l’issue de la période de restructuration et le vice-président du conseil d’administration a démissionné le jour-même du dépôt de bilan (UsineNouvelle.com des 04, 05 et 06/05). Sergio Marchionne, le patron de Fiat, deviendrait le directeur général de Chrysler une fois la nouvelle entité entérinée. Selon le directeur général de Chrysler France interviewé par UsineNouvelle.com du 6 mai, le placement sous la protection du Chapitre 11 ne concerne que l’entité américaine du constructeur et n’aura que peu de conséquences pour la filiale de distribution hexagonale.

Après avoir officialisé l’alliance de son groupe avec Chrysler, que Silvio Berlusconi en personne a qualifiée de « fierté nationale » (LesEchos.fr et LeFigaro.fr du 30/04 et du 01/05), M. Marchionne a affirmé s’intéresser de près à la filiale européenne de General Motors, dont 80 % du chiffre d’affaires est réalisé par Opel (Capital.fr, Challenges.fr, LeFigaro.fr, LesEchos.fr et UsineNouvelle.com des 04 et 05/05). Il s’est rendu à Berlin pour en discuter et s’est engagé à conserver l’essentiel de l’outil industriel d’Opel en Allemagne, laissant ainsi planer un doute sur les autres sites en Belgique, en Grande-Bretagne et en Espagne. Selon LesEchos.fr du 11 mai, il serait prêt à céder à General Motors de 10 à 20 % de la nouvelle branche automobile constituée avec Chrysler en échange de la reprise de ses activités en Europe et en Amérique latine. Le chef du comité d’entreprise de GM en Europe craint, si l’affaire est conclue, le licenciement de 10 000 salariés. Néanmoins, de nombreux responsables politiques allemands préféreraient une reprise par l’équipementier canadien Magna (LeFigaro.fr du 08/05) au sein d’une coentreprise avec le constructeur automobile russe GAZ (UsineNouvelle.com du 12/05).

 

 

L’insatiable M. Marchionne a avoué également lorgner du côté de Saab, notamment en raison de son réseau de distribution aux Etats-Unis (UsineNouvelle.com du 07/05).

LesEchos.fr, Slate.fr, UsineNouvelle.com, L’Usine Nouvelle et LeFigaro.fr sont revenus abondamment ces derniers jours sur cette politique ambitieuse qui permettrait à Fiat de glisser de la neuvième à la troisième place mondiale et d’atteindre ce que son dirigeant considère comme la taille critique pour passer la crise, soit 6 millions de voitures produites par an, et ce à moindre coût en obtenant des aides gouvernementales pour remettre les marques sur roues. Le placement de Chrysler sous le chapitre 11 lui permet en effet de ne pas débourser un sou et il propose de reprendre Opel et Saab pour un petit milliard d’euros. Mais le pari est risqué : les alliances entre européens et américains ont rarement été couronnées de succès, nombre de marques sont exsangues, certains modèles sont concurrents, les cols blancs ont déserté Chrysler, Fiat est très endetté et la cohabitation avec l’UAW et les différents gouvernements risque d’être délicate. Et l’annonce d’une première vague de licenciements dans l’administration du groupe à Turin le jour-même du discours de Barack Obama (UsineNouvelle.com du 30/04) a de quoi laisser dubitatif…



En vedette cette semaine réalisée par l'équipe du MIDEST

 

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