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General Motors : la chute d’un géant

Faute d’accord avec les créanciers obligataires, General Motors a signé lundi la plus lourde faillite de l’histoire des Etats-Unis. A l’issue de sa restructuration, le Trésor américain détiendra 60 % de son capital en échange d’un apport de 30 milliards de dollars supplémentaires, ce qui porte le total des aides versées à 50 milliards. L’Etat canadien et le gouvernement de l’Ontario apporteront 9,5 milliards et obtiendront 12,5 % du capital au côté de l’UAW (17,5 %) et des obligataires (10 %).  Au pays de la libre entreprise, le premier constructeur américain passe donc sous le contrôle de l’Etat, même si Barack Obama affirme que son but est de se désengager rapidement une fois le groupe remis à flots. Il table sur une sortie du Chapitre 11 d’ici 60 à 90 jours (UsineNouvelle.com, LeFigaro.fr, LesEchos.fr, LExpansion.com et Challenges.fr des 29/05, 01 et 02/06). Cette « nationalisation » ne manque pas de faire grincer quelques dents outre-Atlantique (LesEchos.fr du 03/06). Le New York Times ironise ainsi sur la transformation du sigle GM en Government Motors (LesEchos.fr et Challenges.fr du 28/05). Mais l’accouchement de la nouvelle entité, qui se concentrera autour des marques Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC, ne se fera pas sans douleur : suite à un accord avec l’UAW, les coûts salariaux ont été réduits, 14 usines seront fermées d’ici 2012, les effectifs passeront de 62 000 personnes en 2008 à 38 000 en 2011 et le nombre de concessionnaires diminuera de plus de 40 % (LeFigaro.fr du 02/06). Les 1 500 fournisseurs de GM sont également inquiets, d’autant plus qu’ils travaillent souvent aussi pour Chrysler (LesEchos.fr du 03/06). Le constructeur a par ailleurs annoncé avoir signé un protocole d’accord pour la vente, au troisième trimestre, de sa célèbre marque de 4x4 Hummer au constructeur d’engins spéciaux chinois Tengzhong Heavy Industrial Machinery. Cet achat devrait permettre de préserver plus de 3 000 emplois aux USA. Les marques Saturn et Pontiac sont également à vendre (LaTribune.fr, UsineNouvelle.com et LesEchos.fr des 02 et 03/06).


Concernant sa branche européenne, LesEchos.fr du 28 mai se penchent sur l’oligarque Oleg Deripaska, proche du Kremlin, et son groupe automobile Gaz, allié à Magna et à la banque semi-publique russe Sberbank pour le rachat d’Opel et Vauxhall. Même si, comme Fiat, Magna a refusé d’apporter les fonds réclamés à la dernière minute par General Motors, menaçant même de renoncer (LeMonde.fr, Challenges.fr, LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 29/05), c’est bien lui qui a finalement été choisi dans la nuit de vendredi à samedi comme repreneur. Dans le détail, Magna entre à 20 % dans le capital, Sberbank 35 %, GM conserve 35 % et les salariés acquièrent les 10 % restants. Berlin s’engage à verser 1,5 milliard d’euros de crédits publics d’urgence.  L’enjeu était de taille à quatre mois des élections législatives : l’ensemble emploie en effet 50 000 personnes en Europe, dont 25 000 en Allemagne. Magna, qui espère conclure le rachat définitivement en septembre (LesEchos.fr du 03/06), souhaite partir à la conquête des marchés émergents, au premier rang desquels… la Russie (LePoint.fr, 20Minutes.fr et LeFigaro.fr du 30/05, UsineNouvelle.com du 02/06).

Pour être complet, signalons que l’autre filiale européenne de General Motors, le suédois Saab, a obtenu un délai supplémentaire de trois mois pour se restructurer. Fiat est déjà sur les rangs (UsineNouvelle.com et LesEchos.fr du 29/05).

Le jour où Général Motors partait en dépôt de bilan, le juge des faillites donnait son accord à la sortie de Chrysler du Chapitre 11, comme pour dire qu’une telle restructuration peut être rapide puisqu’elle aura duré à peine 30 jours. Barack Obama a salué cette « seconde chance » offerte au constructeur, synonyme de dizaines de milliers d’emplois sauvés (LaTribune.fr, LesEchos.fr, LeFigaro.fr, Challenges.fr et UsineNouvelle.com des 29/05, 01, 02 et 03/06).

Suite aux prises de participation de l’UAW dans Chrysler et General Motors, Newsweek du 2 juin s’interroge : « le syndicat des travailleurs de l’automobile est-il mort ? ». Revenant sur le flou créé par ses rôles simultanés de syndicat et de dirigeant, la revue conclut : « reprenons : un syndicat en perte de vitesse accepte une participation dans des entreprises en perte de vitesse. Il promet de ne pas faire grève. Le système de gouvernance bride le syndicat en limitant sa participation au conseil d’administration. On dirait un arrangement qu’aurait pu concocter un ennemi des syndicats »…

GM et Chrysler étant K.O., Ford, dont les ventes baissent moins que ses deux grands concurrents et qui possède une certaine avance en matière de petits modèles et de technologies propres, dispose d’une fenêtre favorable pour creuser l’écart avec eux et devrait devenir ainsi le premier producteur de voitures aux Etats-Unis en 2009 (UsineNouvelle.com du 03/06).

 



  General Motors par l'équipe du MIDEST

 

Midest 2009 du 17 au 20 novembre

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