Conjoncture
Les ventes automobiles en Chine, premier marché mondial, ont progressé de 2,3% seulement en novembre, marquant un fort ralentissement de la croissance.
Cela ne l'empêchera pas d'immatriculer 12 fois plus que la France cette année. General Motors, premier constructeur local, y a accru ses ventes de 10%, Ford de 20% et Mercedes de 30% (Challenges.fr du 11/12).
D'après Fitch, l'automobile n'est pas confrontée à des problèmes de surcapacité qu'en Europe.
Dans sa note annuelle, l'agence de notation estime que le Brésil et la Russie sont également concernés.
Or les constructeurs ont lourdement investi dans ces deux pays en forte croissance, mais également très vulnérables aux fluctuations du marché, qui accusent cette année une très forte baisse de leurs immatriculations (LaTribune.fr du 11/12).
Constructeurs
Les constructeurs français ont connu des sorts contrastés en novembre : Renault a progressé de 3,9%, porté par une croissance de 11,6% de Dacia, tandis que PSA a reculé de 3,1%, entraîné par une contraction des ventes de Citroën (-6,9%), que l'échec de la marque DS, partout sauf en Chine, a fait plonger. Sur les 11 premiers mois de 2014, les deux groupes restent dans le vert dans l'Union Européenne : Renault a fait presque trois fois mieux que le marché, avec 14,3% de progression, et PSA a vu ses immatriculations croître de 3,8%. La croissance du marché automobile européen s'est tassée en novembre (+1,4%), principalement en raison d'un recul des immatriculations en Allemagne et en France (Challenges.fr du 16/12).
PSA investira par ailleurs 150 millions d'euros entre 2015 et 2017 afin de moderniser son usine de Poissy, dans les Yvelines, et de la spécialiser dans la production de citadines haut de gamme, a indiqué à Reuters un représentant du syndicat Force Ouvrière. Le groupe va investir 1,5 milliard d'euros au total dans ses usines en France (LaTribune.fr du 11/12). Il a annoncé qu'il produirait, en 2016 comme en 2017, au moins un million de véhicules dans l'Hexagone (UsineNouvelle.com du 11/12). Il pourrait néanmoins produire pour la première fois des moteurs hors de France selon La Tribune.fr. Quatre sites sont en effet en concurrence pour concevoir 200 000 moteurs essence de dernière génération : Trémery en Moselle, Douvrin dans le Nord, Vigo en Espagne et Trnava en Slovaquie. Selon Les Echos de mercredi, 2015 sera une année à haut risque pour le constructeur en Europe, aucune nouveauté majeure n'étant prévue.
De son côté, Renault, qui a débuté la production des véhicules de pré-série de la remplaçante de la Laguna III à Douai (UsineNouvelle.com du 17/12), est prêt à soutenir l'initiative franco-allemande visant à encourager la production de batteries électriques sur le sol européen (Challenges.fr du 12/12).
L'ancienne PDG du constructeur Mia Electric, liquidé en mars dernier, a été placée en fin de semaine dernière en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur des transferts financiers ayant transité par ses entreprises entre la France et l'étranger (Les Echos du 12/12).
Le suédois Volvo a annoncé lundi son intention de vendre ses voitures directement sur Internet pour mieux rivaliser avec ses concurrents allemands (UsineNouvelle.com du 15/12).
Sous pression des autorités américaines, Honda a décidé le rappel de 6 millions de véhicules équipés d'airbags potentiellement défectueux de son sous-traitant Takata qui, lui, a refusé de le faire (Les Echos du 12/12). Rappel étendu ensuite à la Chine où près de 570 000 voitures sont invitées à revenir au garage (UsineNouvelle.com du 17/12).
Equipementiers / Sous-traitants
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a confirmé lundi la mise en place d'une « task force » pour consolider la filière automobile. Le FMEA est rebaptisé Fonds Avenir Auto et doit soutenir l'innovation et l'internationalisation (UsineNouvelle.com du 16/12).
Depuis sept ans, le cabinet de conseil Roland Berger et L'Usine Nouvelle publient le classement des 100 meilleurs équipementiers automobiles mondiaux. Cette année, comme en 2013, le premier est Hyundai Mobis (UsineNouvelle.com du 16/12).
L'hebdomadaire constate également cette semaine que « la filière automobile de la pile à combustible se structure dans l'Hexagone, mais avec une approche originale : sans les constructeurs français ».
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