Revue de presse aéronautique du 16 octobre 2011

Conjoncture

Le déficit commercial de la France s'est significativement réduit en août, passant de 6,36 milliards en juillet à 4,97 milliards d'euros. Et ce grâce à l'industrie en général... et à l'aéronautique en particulier : « la réalisation de grands contrats aéronautiques et spatiaux provoque une forte hausse des exportations de matériels de transports. Cet aléa positif s'ajoute à la bonne tenue des ventes des autres produits manufacturés », résument les Douanes (UsineNouvelle.com du 07/10).

Avionneurs

Airbus a enregistré 1 038 commandes nettes entre janvier et septembre. Par comparaison, Boeing en a engrangé 425 seulement. Retard que le constructeur américain espère pouvoir combler avec son futur 737 MAX (newsletter Capital du 06/10).

Pas moins de 11 000 des 16 000 salariés des sites allemands d'Airbus étaient en grève vendredi dernier à l'appel du syndicat de la métallurgie IG Metall, en raison des négociations actuelles sur le nouveau pacte pour l'emploi (UsineNouvelle.com du 07/10).

Le ton monte entre le ministère français de la Défense et l'avionneur, le premier menaçant le second purement et simplement de ne pas payer les premiers exemplaires de l'A400M qui doivent être livrés à partir de 2013. En cause, le futur contrat de maintenance de l'avion de transport militaire européen, jugé trop cher par Paris (Les Echos du 12/10).

Coup de griffe en une des Echos du 11 octobre : « comment l'Europe aide la vente d'Airbus chinois ». Selon le quotidien, les A320 assemblés dans le pays bénéficieront des mêmes aides à l'exportation que les appareils fabriqués sur le Vieux Continent, et ce alors que la Chine absorbe désormais 20 % de la production de l'avionneur. Ce dernier a en effet obtenu des gouvernements français, allemand et britannique qu'ils accordent leurs garanties, via leurs agences de crédit export, aux clients chinois des A320 assemblés à Tianjin. Le dispositif revient donc à faire supporter par les contribuables européens les éventuelles défaillances de compagnies chinoises pour leur permettre d'acheter moins cher des avions produits en Chine. Et ce alors que la crise de l'euro menace le financement des avions européens et les positions des banques françaises sur ce marché...

ATR, la coentreprise d'EADS et de l'italien Alenia (Finmeccanica), a annoncé avoir vendu, depuis le début de l'année, 145 exemplaires de ses avions à hélices ATR 42 et ATR 72, un record absolu en 30 ans d'existence. La direction a donc décidé d'augmenter de moitié les cadences de production de son usine d'assemblage final de Toulouse (UsineNouvelle.com du 07/10).

Malgré un chiffre d'affaires en berne depuis début 2011, Dassault parie sur une reprise des activités cette année (UsineNouvelle.com du 10/10). Il est vrai que l'industriel se paie un VRP de luxe : selon Les Echos du 11 octobre, l'Elysée a désigné le ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement en personne, Alain Juppé, pour piloter les négociations sur la vente d'une soixantaine de Rafale aux Emirats arabes unis. Et de juillet à septembre, les commandes de Falcon ont redécollé. Le constructeur compte d'ailleurs sur le salon NBAA de Las Vegas pour engranger quelques commandes supplémentaires : dès son ouverture, la Chine a mis des options sur 20 Falcon (UsineNouvelle.com et LaTribune.fr du 11/09).

Le fabricant d'hélicoptères AgustaWestland a annoncé le 7 octobre qu'il allait supprimer jusqu'à 3 275 emplois au Royaume-Uni. Cette filiale du groupe italien Finmeccanica fait face à la chute des commandes militaires en Grande-Bretagne (UsineNouvelle.com du 07/10).

Equipementiers / Sous-traitants

Les équipementiers aéronautiques français peuvent soutenir une montée des cadences de production des monocouloirs d'Airbus à 48 ou 50 unités par mois. Mais la prudence des banquiers menace certains petits sous-traitants, souligne le blog du Décolletage du 7 octobre.

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