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Nicolas Sarkozy a assuré « se battre pour garder l’industrie française »

Lors de son intervention sur TF1 le 10 février, Nicolas Sarkozy a assuré « se battre pour garder l’industrie française », rapporte UsineNouvelle.com du lendemain. D’après lui, près de 500 000 emplois ont été perdus dans l’industrie en 10 ans, et les 35 heures et la retraite à 60 ans sont les uniques causes de la perte de compétitivité dans le pays : « c’est vous, les ouvriers, qui avez payé les 35 heures. Le seul pays au monde qui a fait ce choix a pénalisé sa compétitivité et les emplois ont disparu ». Il est revenu sur les actions menées par ses gouvernements, et notamment l’utilisation des heures supplémentaires et la disparition de la taxe professionnelle. « Il faut donner aux entreprises françaises les moyens d’être compétitives et de pouvoir verser des salaires dignes (…). Mieux vaut travailler dans une entreprise dans laquelle on connaît le patron que dans une société gérée par des fonds de pension ». Le chef de l’Etat a par ailleurs annoncé débloquer une enveloppe de 500 millions d’euros pour l’emploi et souhaiter promouvoir l’apprentissage.
Pour le moment, force est de constater que ces efforts ont du mal à payer. Selon des données provisoires de l’Insee et du ministère du Travail, l’industrie française a encore perdu 9 000 emplois au quatrième trimestre 2010. Sur l’année, 67 500 emplois ont été détruits malgré une hausse de la production de 5,8 %. Ce dernier chiffre n’est d’ailleurs pas aussi bon qu’il n’y paraît, 2009 ayant été une très mauvaise année. Le niveau reste ainsi inférieur de 11 % à celui d’avant-crise (UsineNouvelle.com du 11 et L’Usine Nouvelle du 17/02).

Et L’Usine Nouvelle du 10 février enfonce le clou dans une enquête intitulée « Exportations : grands contrats, petits profits ». L’hebdomadaire constate en effet que « Nicolas Sarkozy se dépense beaucoup pour des contrats qui pèsent, bon an mal an, entre 8 et 10 % des exportations françaises » car pour lui, « il en va de l’image de la France ». Néanmoins, il relève que « pour les signer, la France doit consentir un lourd tribut : transferts de plus en plus massifs de technologies et de fabrication, montages financiers très avantageux, souvent au détriment du contenu en emplois ». Et, à l’arrivée, « entre EPR, char Leclerc et TGV, les exemples ne manquent pas de ces grands contrats très jolis en façade, mais dont l’exécution s’est révélée difficile. Sans oublier notre Rafale, que l’on n’arrive toujours pas à exporter 25 ans après son premier vol ».  Histoire, toutefois, de consoler le Président, 2011 s’annonce apparemment sous de meilleurs auspices. D’après la Banque de France, l’activité industrielle s’est nettement améliorée en janvier dans le pays par rapport à décembre. Les carnets de commandes se sont étoffés et sont apparus supérieurs au niveau jugé normal. Les prévisions des chefs d’entreprises pour février confirment la poursuite de la croissance. Selon l’Insee, les investissements pourraient être en hausse de 14 % sur l’ensemble de 2011, avec une performance notable de la métallurgie et ses 19 % (UsineNouvelle.com et La-Croix.com du 09/02).

La croissance française a atteint 1,5 % en 2010 (+ 3,6 % en Allemagne), chiffre en dessous des prévisions de l’Etat. Christine Lagarde explique cette performance décevante par les grèves contre la réforme des retraites qui ont eu (sic) « un effet plus dépressif que prévu sur la croissance »… Pour 2011, la ministre de l’Economie prévoit une croissance de 2 % « en raison d’une poursuite espérée de la reprise des emplois [petit rappel : selon les chiffres officiels, la France a enregistré 80 000 demandeurs d’emplois en plus en 2010 qu’en 2009 en catégorie A, la plus observée !] et des bons signaux en provenance des entreprises, dont les carnets de commandes sont remplis ».  Pour l’économiste Alexander Law, visiblement plus au fait des réalités de l’économie hexagonale, 2011 pourrait s’avérer plus compliquée que ne le prévoit le gouvernement puisque la consommation des ménages devrait être ralentie notamment « par des tensions inflationnistes et par la fin des mesures de prime à la casse » (UsineNouvelle.com du 15/02).

Les années qui viennent seront-elles celles des sous-traitants français ? Michel Pech y croit dans son éditorial de Machines Production du 15 février : « la vie de l’humanité a toujours été soumise à des cycles de développement. Récemment, l’industrie a connu les trente glorieuses jusqu’en 1974.  Ce fut le règne des ingénieurs de production, devant approvisionner des marchés insatiables. La première crise pétrolière laissa le pouvoir aux financiers, soucieux de stocks rationalisés et de standardisation. Depuis le milieu des années 90, les acheteurs pressés imposent le diktat du low-cost, incitant à la délocalisation. Aujourd’hui, ce modèle s’essouffle face aux contraintes de livraison et de qualité. On peut donc imaginer le prochain cycle comme celui des entrepreneurs polyvalents. Ils doivent allier la performance industrielle à la rigueur de gestion, les achats qualitatifs à la responsabilité sociétale. Dans ces conditions, la France industrielle et son tissu de PMI de sous-traitance peuvent à nouveau jouer un rôle moteur ».

En cinq ans, la France a perdu deux places dans le classement publié par l’Organisation mondiale de la propriété industrielle concernant le nombre de brevets internationaux déposés, tombant au sixième rang au profit de la Chine et de la Corée du Sud. Ils ont reculé de 0,6 % sur un an en 2010. Ceci ne constitue pas forcément une mauvaise nouvelle pour la grande majorité des exposants du MIDEST : en effet, les brevets internationaux sont hors de portée financière pour les PME (LeFigaro.fr du 10/02).

Dans une tribune lancée à l’initiative de la France et intitulée (tout est dans le titre !) « Soyons réalistes : pour une Europe moins naïve dans la mondialisation », plusieurs ministres des affaires européennes appellent à « promouvoir les intérêts des pays européens ». Pour Bernard Guillochon, professeur d’économie internationale à Paris Dauphine interrogé par UsineNouvelle.com du 10 février, ce discours « évoque surtout l’industrie (…). Les pays européens semblent vouloir se recentrer autour de l’industrie. Ce qui se cache derrière les mots de cette tribune, c’est une volonté de reprendre les choses en main et remettre en avant le principe de réciprocité ». Selon lui, tout en demeurant dans l’Organisation mondiale du commerce, chantre des accords multilatéraux, ces nations vont la contourner en multipliant des accords bilatéraux qui leur laisseront plus de marges de manoeuvres.



Edité par l'équipe du MIDEST
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