Dans le Cercle des Echos du 1er mars, Thierry Charles revient sur le coup de gueule poussé la semaine précédente par Jean-Claude Volot, médiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance, pour appeler à un « Davos de la sous-traitance ». Il rappelle que, malheureusement, les problèmes soulevés par le médiateur ne sont pas nouveaux : « à l’occasion du MIDEST 2004 (…), le Comité National de la Sous-traitance (CENAST) lançait déjà un cri d’alarme sur l’avenir ‘gravement menacé’ de la sous-traitance industrielle française : ‘à quoi servira-t-il de s’ouvrir à de nouveaux marchés, aussi prometteurs soient-ils, si l’outil de production a disparu ? Il faut que la France continue à produire. Elle a besoin pour cela d’un réseau d’entreprises sous-traitantes puissant et dynamique’ ». Aussi, continue-t-il, « on ignore s’il faut qualifier le cri d’alarme du médiateur d’utopique ou de téméraire. Dans la mesure où, pour la plupart des analystes, si le corps bouge encore, le pronostic vital est engagé, et pour les autres, la messe est dite »…

Mais pour lui, l’espoir est réel. Il souligne en effet que « en janvier 2010, l’ampleur du succès des Etats Généraux de l’Industrie, dont le projet est de redonner à la France une véritable ‘ambition industrielle’, a (…) profondément renouvelé le débat. L’industrie est à nouveau ressentie comme un impératif, et la sous-traitance y prend désormais toute sa part. Il était temps ! Aussi, devant l’urgence, il convient d’imaginer avec d’autres un ‘Davos de la sous-traitance’. Car s’il est par nature économique, l’avenir de nos PME est surtout un enjeu de société, qui recouvre à la fois des dimensions humaines, sociologiques, territoriales autour desquelles il s’agit d’établir une vision politique d’ensemble. Il s’agit de mener le combat de la modernité contre l’individualisme rétrograde de la grande masse des donneurs d’ordres français ». Sinon, prévient-il, « nous n’aurons qu’à éteindre la lumière de l’industrie française en partant… ».

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