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Focus : les sous-traitants du plastique tiquent

UsineNouvelle.com du 17 mars reproduit l’interview de Bruno Estienne, président de la Fédération de la Plasturgie. Pour lui, si « l’activité de la plasturgie s’est nettement redressée, [cela] ne signifie pas qu’elle est en bonne santé. La hausse des prix des matières premières pèse en effet lourdement sur nos marges ». Pour les sous-traitants, ses conséquences sont multiples : absence de visibilité empêchant de prévenir leurs clients, difficulté de répercuter ces hausses, exigence de commandes fermes de la part de leurs fournisseurs… Et il est dur, voire impossible, de faire jouer la concurrence au niveau de l’approvisionnement. En effet, si « l’Europe est encore très exportatrice de matières plastiques (…), la concentration a fortement réduit le nombre d’acteurs et donc la concurrence. Les capacités ont chuté en Europe, alors qu’elles se développaient rapidement en Asie et au Moyen-Orient ». 

Résultat : la production est de plus en plus juste et une rupture d’approvisionnement peut subvenir à tout moment, en cas de maintenance de l’usine d’un fournisseur, par exemple. Sans compter que les sous-traitants ne sont littéralement pas de taille à résister : « sur 3 850 entreprises dans la plasturgie, 3 000 n’ont pas plus de 50 salariés. Elles se retrouvent coincées entre des fournisseurs et des clients de bien plus grande taille, qui ont parfois des réticences à négocier ». 

Dans Plastilien de mars, Thierry Charles se montre particulièrement incisif à l’égard des producteurs de matières et appelle les pouvoirs publics à plus de soutien. Il rappelle en effet 

qu’ « après la médiation du 20 juillet 2010, avec des effets d’annonce importants, il y avait beaucoup d’attentes : la chimie s’était engagée à la rentrée de septembre sur la limitation des cas de force majeure (…). Or, en janvier et février, nous avons subi de nouveaux cas de force majeure. C’est grave, car nous restons dans la même situation que l’an passé. Nos entreprises ne peuvent plus se contenter de cette situation : un an de cas de force majeure, ce n’est pas acceptable ! Des engagements avaient été pris qui doivent être respectés ». La situation est d’autant plus préoccupante pour les sous-traitants que « nous sommes pris en étau entre les producteurs de matières et nos clients. Ces derniers n’acceptant pas le principe des forces majeures, et se réfugiant derrière leurs conditions générales d’achat par exemple ». 

Pour sortir de cette situation et redonner du poids aux sous-traitants, la plasturgie a besoin du soutien des pouvoirs publics. Mais si la Fédération milite pour l’instauration d’un nouveau cadre législatif, « nous avons en face de nous des donneurs d’ordres, un médiateur et un gouvernement qui souhaitent mettre en avant des chartes de bonne pratique. Mais la différence entre une loi et une charte est qu’il n’y a pas de sanction si la charte n’est pas respectée. C’est pourquoi il est nécessaire, à défaut d’une loi, d’avoir un suivi pour s’assurer que la charte des bonnes pratiques est bien respectée. [Ceci est] indispensable, car on observe aujourd’hui que la quasi-totalité des conditions générales d’achat ne sont pas conformes aux engagements pris par les signataires de la charte et, parmi eux, des producteurs de matières ».



Edité par l'équipe du MIDEST
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